De KOE vend la Loi d’Engel

La logique de marché réduit tous les rapports aux lois de l'offre et de la demande, à la séduction et la manipulation, à l'opportunisme et la duperie. Nous sommes tous des clients et des vendeurs. Nous escroquons et sommes escroqués. Nos besoins doivent être satisfaits. Nous donnons au client ce qu'il veut. L'intersubjectivité en tant qu'exercice de pouvoir larvé, opportuniste et traître : ceux qui se vendent le mieux, sont les plus appréciés sur le marché.

Dans de Koe verkoopt de Wet van Engel, le public, en tant que consommateur de culture, est choyé et diverti à la limite de la débauche, dans le but de « vendre » le spectacle et la compagnie. Et aussi de satisfaire le spectateur, car les clients satisfaits reviennent. Les acteurs se vendent les uns aux autres et au public, lançant tout dans l'arène pour gagner la faveur du spectateur : leur vie privée, le chantage affectif et la recherche d'effets. À une époque troublante marquée par l'isolement, l'aliénation et la violence, ils lui offrent l'illusion du foyer chaleureux de la famille théâtrale, une soirée de plaisirs, d'émotion, d'humour, d'illusions, de griserie, de reconnaissance, de franchise, de chaleur et d'un sentiment de sécurité.

De et avec Koen De Bouw/Gene Bervoets, Nico Sturm, Bas Teeken, Stefaan Van Brabandt, Clara Van den Broek, Bruno Vanden Broecke, Maarten Westra Hoekzema
Production de KOE
Avec l'appui des Autorités flamandes

‹[Considérons] que nous vivons non seulement dans une économie de marché, mais plus généralement dans une société de marché, c'est-à-dire un espace de civilisation où l'ensemble des rapports humains, et pareillement l'ensemble des rapports de l'homme au monde, sont médiatisés par le biais d'un calcul numérique simple faisant intervenir l'attractivité, la nouveauté et le rapport qualité-prix. › ≤Michel Houellebecq≥