Krenz, le successeur désigné est un texte sur le phénomène du « second ». Sur les ambitions, les problèmes de loyauté et les frustrations de ceux qui évoluent dans les coulisses, du remplaçant toujours prêt ou du fils prometteur. Krenz a été sélectionné pour le Theaterfestival en 2012 et part de nouveau en tournée –finalement– dans le carde de "30 ans de KOE"!
Dans le texte, Willem de Wolf fait le lien entre sa propre jeunesse et celle d’Egon Krenz, le leader politique de la RDA qui connut une carrière fugace au moment de la chute du Mur. A l’âge de 35 ans, Krenz avait été désigné comme successeur d’Erich Honecker, son mentor. Il lui fallut alors attendre 17 ans tout en observant une attitude irréprochable. Lorsqu’à l’issue de longues luttes intestines, Krenz finit par détrôner son père spirituel et accéder au pouvoir, il fut lui-même démis de ses fonctions au bout d’un mois et demi à peine. Il fut alors l’un des rares hommes à être tenus responsables des crimes de l’ancien régime et à finir en prison. Krenz représente pour de Wolf un homme dont la vie ne parvient pas à ressembler à ce qu'il croyait être celle de son prédécesseur. Jamais aussi légère, aussi confortable, aussi installée. De plus, c'est une vie passée à attendre le signal de départ. Et arrêtée en plein vol lorsque le signal retentit enfin...