Un frère et une sœur.
Trois philosophes.
Beaucoup d'angoisses
et encore plus de travers désagréables.
Et puis soudain tout est différent.
Mais malgré tout une nouvelle journée commence.
Un mardi, en plus, le jour où ils se voient.
De derrière leur robe de chambre, ils remplissent le silence de leurs paroles.
Unis par les liens du sang, chevillés dans une crachouillante folie à deux.
Avec une grande violence verbale est mené le combat entre ascèse et hédonisme, entre raison et romantisme, entre héroïsme et pragmatisme, entre pâte à tartiner et confiture sur la tartine.
Parmi tant de sérieux, l'humour tente de s'échapper par toutes les fissures.
Mais à certains moments, les mots deviennent aussi des téléphériques menant à des horizons inconnus, et de tendres bouts d'humains se révèlent presque imperceptiblement.
Et comme si souvent, il s'agit aussi d'attendre, d'attendre que la membrane de la rhétorique se déchire enfin.
Un spectacle pour ceux qui ont l'estomac solide.
Ce n'est pas parce que la vie en tant que telle n'a aucun sens et est surtout faite de douleur, qu'il serait interdit de la passer le mieux possible. (Schopenhauer)