Ça finit par être agaçant. Ne vont-ils pas se planter au moins UNE FOIS ? Ne nous laisseront-ils jamais l’immense plaisir de laisser libre cours à notre rancœur à la suite d’un ratage monumental ? Apparemment pas.

La pièce en bref
On prend pas les mêmes et on recommence. Trois hurluberlus en marcel et costards arpentent ce qui nous a tout l’air d’être ce fameux « atelier » qui donne son titre au spectacle. On remercie notre perspicacité légendaire, car peu d’indices viennent nourrir notre pressentiment, au moins au départ. Quelques planches mal coupées balancées ça et là pour marcher tranquille, une porte en bois et plastique montée à la va-vite (pourquoi s’em… à monter une poignée quand il est si facile de la dessiner d’un coup de pinceau ?)… Bref, ça s’active sec sur le brinquebalant plateau, avec pour unique fond sonore le doux bruissement des travaux en cours. Puis tout déraille. On fait sauter le haut, on garde le bas, on feuillette un livre avec un peigne en regardant l’écran d’un Mac, on s’asperge à grandes giclées et on se peint le crâne en noir (par inadvertance).

Campé des deux côtés du plateau, le public pouffe et se ravise, ne sachant pas trop à quel liquide il va finir par se faire asperger. On se regarde les uns les autres, ravis comme tout de partager un moment si absurde et inexplicable, dont on aura bien du mal à dire quoi que ce soit, si ce n’est : vas-y Josie !

N.B : si plus de place, ne pas hésiter à se mettre sur liste d’attente.

https://www.les5pieces.com/les-critiques/atelier-tg-stan-de-koe-theatre-bastille-festival-automne