My dinner with André
© Koen Broos

Plus tu te rapproches de
l'autre, plus il devient
​mystérieux et inaccessible.

Oui,
tu sais,
dans l'acte sexuel,
il y a cet instant unique
où tu oublies complètement,
et tout de suite après
tu te remets à penser
à toutes sortes de choses,
au théâtre,
à ce que tu vas faire demain...
C'est vrai pour tout le monde.
A nouveau, le monde s'approche de toi à toute vitesse.
Et la raison, c'est peut-être
que nous n'avons pas le courage
de nous arrêter à cet endroit
où nous oublions tout,
parce qu'il est si proche de la mort.
Un peu comme ces gens qui ont peur d'aller se coucher.
Autrement dit,
ça ressemble à un rapport mutuel avec la mort,
et on ne sait jamais ce qu'apportera l'instant d'après.
Et le savoir te rapproche davantage de la mort,
je pense.
Donc, paradoxalement,
plus tu es proche de la vie,
dans le sens d'entretenir des contacts permanents,
plus tu te rapproches de ce qui t'effraie plus que tout.

Dans My dinner with André (1998), d'après le scénario du film éponyme de Louis Malle, Damiaan De Schrijver (tg STAN) et Peter Van den Eede (de KOE) se mettent à table pour déguster un repas quatre services préparé sur le plateau même, chaque soir par un cuisinier différent. Leur conversation sur la vie et le théâtre est passionnante, et hilarante par moments.

Depuis la création de ce spectacle en 1998, plusieurs longues tournées ont eu lieu en Flandre et aux Pays-Bas. En 1999, la pièce remporta le Grand Prix du Festival de Théâtre ( organisé conjointement par la Flandre et les Pays-Bas) et fut nominée au Prix Océ des Arts de la Scène, section néerlandophone.

Texte André Gregory et Wallace Shaw
D’après le scénario du film éponyme de Louis Malle
Adaptation Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede
De et avec Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede
Costumes Inge Büscher
Traduction française Martine Bom
Production de KOE et STAN
Coproduction de la version française Théâtre Garonne (Toulouse), Théâtre de la Bastille et Festival d’Automne (Paris)
Avec l'appui des Autorités flamandes

Dans la presse (8)
Dans la presse (8)
Le Vif, Estelle Spoto (7/6/2018)
Le Soleil, éric Moreault (2/6/2015)
Le Soleil, Sophie Grenier-Héroux (30/5/2015)
Le Suricate magazine, Emilie Garcia Guillen (3/3/2015)
La Dépèche, Nicole Clodi (17/10/2014)
www.jeanjacquesdelfour.fr, Jean-Jacques Delfour (12/10/2014)
‹My Dinner with André est, du moins jusqu'à maintenant, l'événement marquant du Carrefour, une pièce portée par deux acteurs en état de grâce. Un incontournable, comme on dit. › ≤Le Soleil≥ ‹Le résultat, dans My Dinner with Andre, donne un spectacle qui peut paraître long, mais provoque un vrai bonheur, tant il sait allier le cabotinage à la virtuosité, l'esprit du cabaret et la finesse de la liberté, la contrainte et l'improvisation. ›Quant au rire, on n'en parle même pas : il fuse, faramineux, à faire trembler les sièges. Jusqu'au moment où l'émotion les calme. Et où éclatent les applaudissements.” ≤Le Monde≥ ‹Un match de ping-pong entre texte et improvisations, une joute oratoire entre deux comédiens qui veulent se surprendre. › ≤Le Berry Républicain≥ ‹Drôle, subtile, excellentissime, la première partie de la pièce, 2h15 qui glisse sans ‘en apercevoir, dresse, en hors-d'oeuvre et jusqu'au troisième plat, le portrait d'André, narcissique, égocentrique et bavard invétéré qui raconte, en un flot ininterrompu, sur un mode burlesque, ses aventures invraisemblables, ses stages de théâtre happening, pestant contre les gens «qui aujourd'hui n'écoutent plus personne «. Et ce pendant que Wally, lui, avale le repas, essayant en vain, d'en placer une.” › ≤La Depêche≥ ‹Un spectacle réjouissant, nourrissant de joies les passions rabelaisiennes du corps et de l’esprit, un subtil mille-feuilles agréable et réflexif. À consommer patiemment. › ≤Jean-Jaques Delfour≥ ‹Un menu bien appétissant.› ≤La Terrasse≥ ‹On pourrait craindre le pire, la prise de tête, le truc à vous endormir un régiment avant même d’arriver au plat principal. Pas avec ces deux lascars. Pas avec deux auteurs/acteurs dont l’humour n’a d’égal que la facilité à poser des questions universelles entre deux bouchées, agrémentées d’un verre de vin.› ≤Marianne.net≥ ‹Peter Van den Eede et Damiaan De Schrijver, qui se régalent des mets préparés chaque soir par des chefs différents, s’amusent comme des fous. Leur conversation est si naturelle qu’à de multiples reprises, André et Wally redeviennent Peter et Damian, le temps de s’assurer que le public suit bien le spectacle, de blaguer, de faire des allusions à la représentation de la veille. › ≤Le Suricate magazine≥ «‹Pour nous, dès le début, lors de la première grande tournée en France, on voulait toujours bien manger, avant le spectacle, mais les restaurants étaient fermés. Et après la représentation, (c'était encore) fermé. Le seul moment où l'on pouvait manger était pendant le spectacle!» a résumé, un rire dans la voix, De Schrijver lors d'une entrevue téléphonique. Et la banalité de la chose est devenue la signature de la pièce. › ≤Le Soleil≥ ‹Si l'on vous dit qu'aucun spectateur ne décroche, que l'on rit, que le temps s'évanouit miraculeusement, que l'on rit encore et encore, que l'on est ravi, qu'à aucun moment le moindre souffle d'ennui ne frémit, vous vous direz peut-être que cela n'est pas possible. Et pourtant si! › ≤Le Figaro≥ ‹C'est le jeu de ces deux acteurs qui fait tout le charme et la drôlerie de la pièce et parvient à transmettre ce texte intelligent et subtil. Un grand moment de bonheur théâtral.› ≤La Libre Belgique≥